• il y a 11 ans
Vus du ciel, les décors argentins sont majestueux. Sur plus de 3 700 kilomètres, le pays offre des contrastes saisissants, entre, au nord, le désert de sel, les hautes montagnes, au sud, la Terre de feu, et, face à l’Atlantique, la capitale Buenos Aires… Mais aujourd’hui, ces images de rêve, cachent la réalité des bouleversements du climat. Pendant plus d’un mois, nous avons sillonné le pays avec le regard de ces experts, qui vont, au fil de notre enquête, nous montrer l’envers du décor.

D’entrée, ils revisitent l’image de ce fier gaucho chevauchant sa monture, derrière son large troupeau de vaches et taureaux. Dans la région de Buenos Aires, les dernières sécheresses ont mis à mal cette image. Le cheptel est réduit de moitié, et le gaucho est à la peine pour trouver des pâtures où il peut faire paître ses bêtes… Un drame pour ce pays dont la viande bovine est l’une des plus appréciées au monde.

Et que dire des indigènes d’Argentine, supposés vivre loin des tracas économiques du pays ? La dernière communauté de chasseurs-cueilleurs argentine, les Wichis, survit plus qu’elle ne vit, dans les zones les plus isolées de la province de Salta. Elle découvre depuis quinze ans un phénomène inconnu jusque-là… A chaque saison des pluies, elle est désormais coupée du reste du monde et de ses moyens de subsistance. La cause ? Des crues démentielles de la rivière près de laquelle elle est installée. Elle ne peut guère compter que sur l’aide de l’ADRA, une ONG qui lui apporte quelques provisions…

Sur la côte atlantique, les plages de sable blanc attirent chaque année près de trois millions de touristes… Et, pour en attirer toujours plus et vivre les pieds dans l’eau, on a détruit des dunes. Hélas, avec cette météo qui devient folle, il n’y a plus aucune barrière naturelle pour empêcher les vagues de déferler sur les cités balnéaires…

Buenos Aires, la capitale, subit les revers d’une architecture mal pensée, qui la laisse à la merci d’inondations à répétition… Pablo Novak, lui, est le dernier habitant d’une cité déjà engloutie en 1985, Epecuen. Il veille seul sur ces lieux, et sait qu’après sa mort, il n’y aura plus personne pour entretenir la mémoire des lieux. Ces lieux, qui incarnent aujourd’hui un combat planétaire…

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