Yukoku (Patriotism) - Yukio Mishima 1966
- il y a 17 ans
YUKOKU (PATRIOTISME) THE RITE OF LOVE & DEATH (1966) - YUKIO MISHIMA
Une tentative de coup d'état ratée amène l'officier Takeyama au suicide par seppuku, sa femme le rejoindra elle aussi.
Film rare, seule et unique réalisation de Yukio Mishima, Yukoku est surtout célèbre pour préfigurer le suicide de son auteur lors de l'échec de sa tentative de coup d'état en 1970. Des similarités troublantes qui donnent une puissante résonance à ce film bien particulier. Doté d'un format court d'une demi-heure, Yukoku est fortement théâtral : mise en scène épurée constituée de longs plans fixes sur une scène minimaliste (le seul décor du film, une véritable scène de Nô), utilisation du noir et blanc, absence de dialogue, l'œuvre transcende ce minimalisme pour mieux décrire les tourments intérieurs des deux amoureux. Par sa rigueur, son lyrisme, sa musique (du Wagner), Yukoku évoque les grandes tragédies classiques, impression renforcée par le découpage en actes: Reiko, L'amour éternel,... Yukoku n'est pas un manifeste pour le patriotisme mais un puissant hommage à la passion amoureuse romantique dans tout ce qu'elle a de sincère, au delà même de la mort. Un amour, une foi, une passion qui gonfle, qui enfle, qui tourbillonne pour finalement exploser dans un final poétiquement sanglant, morbide et bouleversant, véritable rituel de l'amour et de la mort. Fidèle à ses convictions, Mishima incarne un homme déterminé, sa présence et son magnétisme incroyable font de Yukoku un sublime chant d'adieu à la vie, à sa vie.
http://eigagogo.free.fr/Critiques/yukoku.htm
Une tentative de coup d'état ratée amène l'officier Takeyama au suicide par seppuku, sa femme le rejoindra elle aussi.
Film rare, seule et unique réalisation de Yukio Mishima, Yukoku est surtout célèbre pour préfigurer le suicide de son auteur lors de l'échec de sa tentative de coup d'état en 1970. Des similarités troublantes qui donnent une puissante résonance à ce film bien particulier. Doté d'un format court d'une demi-heure, Yukoku est fortement théâtral : mise en scène épurée constituée de longs plans fixes sur une scène minimaliste (le seul décor du film, une véritable scène de Nô), utilisation du noir et blanc, absence de dialogue, l'œuvre transcende ce minimalisme pour mieux décrire les tourments intérieurs des deux amoureux. Par sa rigueur, son lyrisme, sa musique (du Wagner), Yukoku évoque les grandes tragédies classiques, impression renforcée par le découpage en actes: Reiko, L'amour éternel,... Yukoku n'est pas un manifeste pour le patriotisme mais un puissant hommage à la passion amoureuse romantique dans tout ce qu'elle a de sincère, au delà même de la mort. Un amour, une foi, une passion qui gonfle, qui enfle, qui tourbillonne pour finalement exploser dans un final poétiquement sanglant, morbide et bouleversant, véritable rituel de l'amour et de la mort. Fidèle à ses convictions, Mishima incarne un homme déterminé, sa présence et son magnétisme incroyable font de Yukoku un sublime chant d'adieu à la vie, à sa vie.
http://eigagogo.free.fr/Critiques/yukoku.htm