Avicenne

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Avicenne, ou Ibn Sīnā, était un philosophe, un écrivain, un médecin et un scientifique persan. Il s'intéressa à de nombreuses sciences, notamment l'astronomie, l'alchimie, la chimie et la psychologie. Il naquit le 7 août 980 à Afshéna, près de Boukhara, faisant partie de la province de Khorasan Grand Khorasan, actuellement en Ouzbékistan, et mourut à Hamadan, en juin 10372 .

Avicenne, de son nom complet Abu 'Ali al-Husayn Ibn Abd Allah Ibn Sina, est né au mois d’août 980 à Khormeytan (ou Afshéna, le pays du soleil), près de Boukhara, (Transoxiane, l'actuel Ouzbékistan). Son père était un musulman chiite ismaélien originaire de Balkh, au nord de l'Afghanistan. Avicenne se serait plus tard converti au chiisme duodécimain3. Il semble qu'il fut précoce dans son intérêt pour les sciences naturelles et la médecine, qu'à 14 ans, il étudie seul. Avicenne fut envoyé durant sa petite enfance étudier le calcul chez un marchand, al-Natili. Ayant une bonne mémoire, le jeune garçon finit par surpasser son maître en calcul et en mathématiques. Il étudia à Boukhara, s'intéressant à toutes les sciences, et surtout à la médecine. Il est influencé par un traité d'al-Farabi, qui lui permet de surmonter les difficultés qu'il rencontre dans l'étude de la Métaphysique d’Aristote. Cette précocité dans les études se double d'une précocité dans la carrière : à 16 ans déjà, il dirigeait des médecins célèbres.

Tout alors s'enchaîne : ayant guéri le prince samanide de Boukhara, Nuh ibn Mansûr, d’une grave maladie, il est autorisé à consulter la vaste bibliothèque du palais. Son appétit de connaissance aidant, il aurait possédé à 18 ans toutes les sciences connues. Après la mort du prince et celle de son père, qui le contraignent à gagner sa vie, commence sa vie itinérante. Il voyage d'abord dans le Khârezm, principauté qui fut indépendante (de 994 à 1231) au sud de la mer d'Aral, sur les deux rives du Djihoun (Amou-daria), entre Boukhara et la mer Caspienne. À Djouzdjan, un puissant protecteur, Abu Muhammed Chirâzi, lui permet de donner des cours publics. Il commence à composer son œuvre majeure, le Qanûn (ou Canon) de médecine.

Il est l'auteur de monuments, d'ouvrages plus modestes, mais aussi de textes courts. Son œuvre couvre toute l'étendue du savoir de son époque :
logique, linguistique, poésie;
physique, psychologie, médecine, chimie;
mathématiques, musique, astronomie;
morale et économie;
métaphysique;
mystique et commentaires de sourates du Coran.

Le dessein personnel du philosophe trouve son achèvement dans la philosophie orientale (hikmat mashriqiya), qui prit la forme de la compilation de vingt-huit mille questions. Cette œuvre disparut lors du sac d’Ispahan (1034), et il n'en subsiste que quelques fragments.

Pendant plusieurs siècles, jusqu'au XVIIe siècle, son Qanûn constitue le fondement de l'enseignement en Europe où il détrône Galien, aussi bien qu'en Asie.

On lui doit l'usage de la casse, de la rhubarbe, du tamarin, du myrobalan, etc.

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