Femi Kuti

@SHRINETV
Calquer note pour note la musique de son père n’a jamais été l’idéal musical de Femi Kuti. S’il accompagnait parfois les musiciens de Fela dans sa jeunesse, il décida très tôt, dés 1986, de s’émanciper pour bâtir son propre orchestre. En respectant toujours son héritage familal, Femi affine depuis vingt ans un afrobeat dont les nuances soul-jazz n’appartiennent qu’à lui.

Son nouvel album, « Day By Day » , c’est le Nigéria dans tous ses états : On y trouve des canevas instrumentaux élaborés et déroutants, tant dans leur texture que dans leur structure (Demo Crazy), des refrains aussi soulfull que les bons vieux tubes de Curtis Mayfield (« Eh Oh »), et des brûlots imparables pour enflammer les dancefloors. Son groupe, Positive Force, en a jeté les fondations à Lagos puis, au fil des visites opportunes pendant les sessions parisiennes, d’autres artistes apportèrent leurs pierres à l’édifice. Les chanteuses Julia Sarr et Camille (!) se chargent des chœurs sur le titre « Day by Day », Keziah Jones fait swinguer sa guitare sur « Tell Me » et « Dem Funny », et Sebastien Martel illumine le reste du disque. Le jeune fils de Femi, Madé, a aussi rejoint l’aventure, participant à tous les morceaux de cet album millésimé à paraître le 27 Octobre.